Le musée d'ethnographie et d'art populaire
Musée d'ethnographie et d'art populaire
Le musée a ouvert ses portes en 1901. Ce fut le premier établissement de genre en France (le musée d’Arlatan à Arles de F. Mistral lui est contemporain). Si des travaux de rénovation et de mises aux normes ont été réalisés depuis 30 ans, la société le Vieux Honfleur a tenu à ce que l’esprit dans lequel il a été conçu par Léon Leclerc soit maintenu.
Les collections présentées sont constituées presque entièrement de dons et de legs qui ont été reçus par la société d’ethnographie et d’art populaire depuis sa fondation en 1896. Cette fondation à la fin du XIXe siècle témoigne d’une prise de conscience précoce par les honfleurais de la valeur patrimoniale des objets et du mobilier qui ont formé le support et le décor de la vie matérielle de leurs aïeux à l’heure où la société traditionnelle vivait ses derniers moments.
C’est dans un souci d’authenticité que le musée d’ethnographie est installé dans deux très anciennes maisons dont la construction remonte au XVIe siècle. La plus importante est une maison à pans de bois de grande dimension dont la façade principale, orientée au nord, donne sur la rue de la prison. Elle comporte deux étages. Une grande porte en bois placée au milieu de la façade donne accès au rez-de-chaussée. Elle ouvre sur un couloir de part et d’autre duquel se distribuent deux pièces à usage de boutique et de réserve ; à son extrémité un escalier permet de gagner les deux étages, comportant chacun quatre pièces groupées deux à deux.
L’angle de sa façade méridionale s’appuie sur le pignon d’une maison en pierre dont le rez-de-chaussée a abrité la prison de la vicomté de Roncheville (seigneuriale) et probablement de la vicomté d’Auge (royale) ; après la Révolution elle servit pour les arrestations réalisées par la police municipale ; l’étage qui comporte deux pièces, servait probablement à la fois d’habitation pour le gardien.
L’organisation du musée d’ethnographie répond à plusieurs objectifs :
- montrer des ustensiles, du mobilier et des éléments de décor domestiques du XVIIIe et du XIXe siècle dans le cadre usuel de leur utilisation
- reconstituer les conditions de travail d’artisans et de commerçants à la fin de l’Ancien Régime.
- présenter les vêtements des hommes et des femmes appartenant à des milieux sociaux différents au XIXe siècle. Pour des raisons de présentation et de conservation ils ont dû être « décontextualisés » et installés dans des vitrines.
- porter témoignage de la création du mouvement ethnographique dans les dernières années du XIXe siècle.